Levez la main si cela vous est arrivé cette année — comme cela se passe chaque année à cette époque. Juste comme vous pensiez que vous en aviez enfin – ENFIN – fini avec ces histoires de camps d’été, les voilà qui reprennent. C’est peut-être à cause d’une vidéo, du bulletin du camp … même d’une invitation à une réunion du camp. Quoi qu’il en soit, c’était à propos du camp d’été pour vous rappeler que nous sommes à moitié chemin d’un autre été ; et là, vous entendez parler de ski nautique, de base-ball pour la … oh ! 27e fois. Et levez la main si vous vous êtes demandé comment quelques semaines estivales peuvent avoir un effet si important sur vos enfants qu’ils en parlent encore en plein hiver comme si c’était seulement il y a quelques semaines. Ce n’est pas que ça vous ennuie. En fait, vous êtes bien contents que votre investissement dans un camp d’été ait été une bonne chose. Mais vous vous posez des questions. Eh bien, voici quelques petites choses à envisager.
1.) Au camp d’été, les participants passent tous les jours et toute la journée avec leurs amis. Avant de rétorquer qu’ils le font aussi à l’école, pensez à ceci :
Dans un camp d’été, les enfants non seulement passent la journée avec leurs mais ils interagissent avec eux. A bien y penser, l’interaction à l’école se limite surtout aux conversations dans les couloirs entre les cours, la récréation (pour les plus jeunes) et le repas du midi. Bien sûr, ils peuvent chuchoter entre eux en classe et risquer une punition mais en général, on ne les encourage pas à parler en classe alors que les enseignants présentent leur leçon (ce qui représente la majeure partie de la journée de classe). En comparaison, le camp d’été, c’est comme aller dormir chez un ami pendant plusieurs semaines et faire tous les jours quelque chose de spécial avec ses amis. Imbattable!
2.) Les enfants peuvent être eux-mêmes dans un camp d’été. Ce n’est pas qu’il n’y a pas de règles à suivre, non, mais celles-ci sont plutôt du genre à les mettre à l’aise.Elles sont bien plus souples que celles imposées par l’école et mêmes celles qui traitent de la bonne conduite lors de situations sociales sont un peu plus relâchées que celles qu’ils doivent respecter les dix autres mois de l’année. Par exemple, la plupart des restaurants (et leurs clients) n’ont pas particulièrement envie d’entendre des enfants chanter ou crier bravo en plein milieu des repas. Eh bien, la plupart des camps les y encourage.
3.) Les enfants apprennent à être indépendants lors d’un camp d’été. Cela ne veut pas dire qu’ils ne vous aiment pas, ni qu’ils ne vous adorent pas mais ils aiment bien faire des choses par eux-mêmes aussi. Ils sont très fiers d’avoir accompli quelque chose pour la première fois au camp (avec le soutien des autres enfants, des moniteurs et tout le personnel du camp aussi, bien sûr … mais dans leur tête, c’était eux seulement et c’est bien ainsi). Les voilà remplis de fierté de savoir qu’ils peuvent faire certaines choses sans l’aide de leur maman ou de leur papa.
4.) Le camp est un milieu jeune, dédié aux jeunes. Même le personnel est jeune d’esprit. Cela n’a l’air de rien mais pensez une minute au «vrai» monde, vu par un enfant. C’est un milieu où ils sont constamment surveillés par des adultes qui leur rappellent toutes les choses qu’ils pourront faire, une fois qu’ils seront devenus adultes. Alors qu’un camp d’été est un lieu où on leur fait plaisir et on leur rappelle que c’est chouette d’être un enfant.
5.) Les enfants tiennent compte du temps de façon différente lors d’un camp d’été. Mais oui vraiment ! Lorsque l’école recommence, le compte à rebours démarre lui aussi et les enfants comptent en «mois qui restent».
C’est un compte à rebours qui passe lentement et dont les enfants se trouvent à la traîne. Il y a encore du temps. Lorsque le camp d’été arrive, le compte à rebours commence aussi mais il se mesure en «semaines qui ont passé». Et là, les enfants sont en première ligne, c’est-à-dire qu’ils savent que leur temps au camp est limité. Dès leur arrivée, ils s’arrangent pour profiter de tous les instants, ce qui accroît l’intensité de leur expérience. C’est pour cela que les histoires du genre «C’est un truc du camp» ou encore «Tu n’étais pas là» que vous avez entendues maintes et maintes fois sont si précieuses pour vos enfants. Ils ont vécu des moments si forts qu’ils ne les oublieront jamais. Peu d’enfants partagent le même enthousiasme en ce qui concerne, disons, leur dernier examen de maths.
Donc, lorsque vous recevez une lettre ou un courriel de rappel du camp et que les histoires recommencent, souvenez-vous que pour un enfant, tout arrivage du camp équivaut à recevoir une carte postale du Pays des fées.
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